DeepVisionTech est une start‑up deep tech indienne qui met l'intelligence artificielle au service de l'accessibilité : son objectif déclaré est de traduire la langue des signes pour rendre les appels et réunions réellement inclusifs. Fondée en 2019 par Jayasudan Munsamy, qui avait quitté Amazon en 2018 pour se consacrer à un projet à impact, l'entreprise a opéré un virage stratégique après une étude menée début 2020 qui a remis en cause l'idée reçue selon laquelle les transcriptions et les sous‑titres suffiraient pour assurer l'accessibilité.
Un pivot vers un problème systémique
À l'origine axée sur des solutions de vision par ordinateur pour les entreprises, DeepVisionTech a recentré son activité sur l'accessibilité à la suite d'un travail de marché. Cette étude a montré que la difficulté de communication rencontrée par les personnes sourdes et malentendantes n'était pas limitée à des cas ponctuels : il s'agissait d'un échec systémique des pratiques et des outils couramment employés.
La conclusion clé est simple et significative : proposer des transcriptions ou des sous‑titres n'équivaut pas à offrir une communication équivalente pour tout le monde. Face à cette réalité, la start‑up a choisi d'adopter une réponse plus ambitieuse et intégrée.
Une plateforme intégrée pour trois usages
DeepVisionTech développe une plateforme « bout‑en‑bout » combinant plusieurs volets conçus pour faciliter l'inclusion :
- interprétation automatique de la langue des signes en temps réel pour les échanges oraux ;
- outils destinés à favoriser l'inclusion en milieu professionnel, notamment pour l'accès aux réunions ;
- solutions pédagogiques visant à rendre l'enseignement plus accessible aux élèves et étudiants sourds ou malentendants.
Le propos n'est pas seulement de fournir un produit technique mais de proposer un ensemble d'outils concertés capables de changer les pratiques organisationnelles et pédagogiques. En traduisant simultanément la parole et en rendant les réunions plus accessibles, la technologie vise à augmenter la participation effective des publics concernés aux échanges professionnels et scolaires.
Enjeux humains et économiques
Le projet se situe à l'intersection de préoccupations sociales et d'opportunités économiques. Sur le plan humain, l'impact attendu porte sur l'autonomie et la pleine participation des personnes sourdes et malentendantes. Sur le plan des organisations, l'argument avancé est que des pratiques réellement inclusives peuvent permettre de mobiliser des talents jusqu'ici sous‑exploités et d'améliorer la responsabilité sociale des entreprises.
Dans cette perspective, l'innovation technologique n'est pas présentée comme une fin en soi mais comme un levier pour repenser les interactions au travail et à l'école. La réussite dépendra toutefois de l'adoption par les organisations, de la formation des équipes et de l'intégration des outils au quotidien.
Ce qui reste à confirmer
Plusieurs éléments essentiels n'ont pas été précisés et méritent d'être vérifiés avant d'évaluer pleinement la portée de l'initiative :
- les langues des signes couvertes et la qualité de la traduction en temps réel selon les contextes ;
- les modalités de déploiement en entreprise et en établissement scolaire, ainsi que les besoins en formation pour les équipes ;
- les garanties en matière de protection des données et de confidentialité lors de l'analyse vidéo nécessaire à la reconnaissance gestuelle.
À retenir
- DeepVisionTech, fondée en 2019 par Jayasudan Munsamy, vise à utiliser l'IA pour traduire la langue des signes et améliorer l'inclusion.
- La start‑up a opéré un virage en 2020 après avoir estimé que les sous‑titres ne suffisaient pas pour une communication équitable.
- Sa plateforme combine interprétation automatique, outils pour l'inclusion en entreprise et solutions éducatives.
- L'impact attendu est à la fois social et économique, mais dépendra de l'adoption par les organisations et de garanties techniques et éthiques.
- Des informations clés restent à confirmer, notamment sur la couverture linguistique, la qualité des traductions et la protection des données.
Article amélioré avec l'IA - Article original