La province de Gyeonggi a annoncé le lancement, le 18 novembre, d’un projet visant à construire un « Portail des migrants » fondé sur l’intelligence artificielle. Destiné à environ 810 000 résidents migrants, ce guichet numérique a pour objectif de regrouper en un seul lieu les informations administratives et locales dispersées, et de réduire les barrières linguistiques et culturelles qui freinent l’accès aux services.
Un guichet numérique pour 810 000 résidents migrants
Le projet, présenté lors d’un comité de lancement au siège nord du gouvernement provincial, entend créer une plateforme intégrée pour l’accès aux informations liées à l’immigration, à l’emploi, à l’éducation, au logement, à la santé et à la protection sociale. L’initiative vise non seulement à renseigner les personnes concernées, mais aussi à faciliter le travail des administrations en agrégeant des politiques et des dispositifs aujourd’hui dispersés.
Parmi les acteurs impliqués figurent les services provinciaux, le centre d’intégration des migrants et des associations représentant les personnes migrantes. Huh Young‑gil, chef de la politique migratoire de Gyeonggi, a présenté l’outil comme « une plateforme d’orientation numérique accessible » destinée à favoriser l’installation stable et la participation sociale des migrants.
Fonctionnalités et principe de fonctionnement
La spécificité technique annoncée repose sur un chatbot génératif multilingue capable de fournir des réponses personnalisées portant sur le séjour, le travail et la vie quotidienne. La plateforme doit proposer :
- une centralisation des informations administratives liées à l’immigration, l’emploi, l’éducation, le logement, la santé et la protection sociale ;
- un service de traduction combinant six langues de traduction professionnelle et une traduction instantanée de type Google pour réduire la fracture linguistique ;
- des services de proximité basés sur la géolocalisation, informant sur les établissements médicaux, les écoles et les événements culturels locaux ;
- un espace de communauté pour les migrants, et des connexions avec les organismes concernés afin de proposer des informations consolidées.
La phase de construction est prévue sur six mois, avec un objectif de mise en service au premier semestre 2026.
Enjeux, impacts et limites
Ce portail ambitionne de répondre à deux besoins principaux : améliorer l’accès à l’information pour les migrants et accroître l’efficacité administrative. En centralisant les ressources, la province espère réduire les démarches redondantes et faciliter l’orientation vers les services compétents.
Cependant, plusieurs défis restent à traiter pour que l’outil soit réellement utile sur le terrain : la qualité des traductions automatiques pour des contenus juridiques ou administratifs, l’adaptation culturelle des réponses, la formation des agents et des relais associatifs, ainsi que l’accessibilité numérique pour les personnes moins familières des outils en ligne.
Du point de vue opérationnel, la réussite dépendra aussi de la qualité des données agrégées et des liens effectifs entre la plateforme et les organismes publics ou associatifs qui fournissent les services sur le territoire.
Ce qui reste à confirmer
- les six langues retenues pour les traductions professionnelles et les règles de priorisation linguistique ;
- les modalités précises de protection des données personnelles et des procédures pour garantir la confidentialité des échanges avec le chatbot ;
- les détails techniques et contractuels du développement (prestataires, budget, maintenance) ;
- les indicateurs qui seront utilisés pour mesurer l’impact du portail sur l’intégration et l’efficacité administrative.
À retenir
- Gyeonggi a lancé le 18 novembre la construction d’un portail IA destiné à environ 810 000 résidents migrants.
- La plateforme centralisera informations administratives et services locaux, et proposera un chatbot génératif multilingue.
- Six mois de développement sont prévus, avec un objectif d’ouverture au premier semestre 2026.
- Le projet vise à réduire la fracture linguistique et à améliorer l’efficacité administrative, mais soulève des questions sur la qualité des traductions, la protection des données et les modalités opérationnelles.
Article amélioré avec l'IA - Article original