En novembre 2025, Anne Bouverot, envoyée spéciale de la France pour l'intelligence artificielle et ancienne organisatrice de l'AI Action Summit à Paris, a effectué une visite à Bengaluru et Delhi. À l'occasion de rencontres avec chercheurs, startups et décideurs, elle a plaidé pour une approche de l'IA qui privilégie l'impact humain, social et environnemental avant les seules avancées techniques.
Un message clair : passer de l'action à l'impact
Selon le compte rendu de sa visite, Bouverot a insisté sur l'idée que « la technologie devient ce que nous en faisons ». Son propos souligne un changement de perspective : il ne suffit plus de compter les innovations techniques, il faut mesurer et orienter leurs effets sur les sociétés et les écosystèmes. Elle a résumé ce positionnement par la formule « de l'action vers l'impact », appelant ainsi à évaluer l'IA à l'aune de ses conséquences concrètes.
Rencontres et priorités lors du séjour
Durant son court séjour à Bengaluru et Delhi, Bouverot a rencontré des chercheurs, des responsables de startups et des acteurs publics afin d'échanger sur des projets concrets et sur des cadres de collaboration. Le dialogue aurait porté sur plusieurs thèmes récurrents dans les échanges internationaux autour de l'IA : la formation, la régulation, le partage des infrastructures et la priorisation d'usages présentant une valeur sociale ou écologique.
Le ton de ces échanges a été qualifié de curieux et optimiste, avec un accent mis sur des partenariats pratiques entre acteurs publics et privés, ainsi qu'avec les centres de recherche et les jeunes entreprises. Cette approche vise à concevoir des solutions adaptées aux contextes locaux plutôt qu'à importer des modèles sans adaptation.
Enjeux pour l'Inde et la France : diplomatie numérique et coopération
La visite s'inscrit dans une dynamique bilatérale préparant l'AI Impact Summit prévu en Inde l'année prochaine. Elle illustre la volonté d'une diplomatie numérique proactive, capable de réunir des partenaires variés pour orienter le développement de l'IA vers le bien commun plutôt que vers des gains purement technologiques ou économiques.
Parmi les leviers évoqués figurent :
- la formation pour renforcer les compétences locales et favoriser des usages responsables ;
- des cadres réglementaires permettant d'encadrer les usages sensibles ;
- le partage d'infrastructures pour réduire les barrières à l'expérimentation et à l'innovation ;
- la priorisation de projets à forte valeur sociale ou environnementale.
Impact potentiel et limites
Si ces orientations sont mises en œuvre, elles pourraient conduire à des collaborations concrètes entre acteurs indiens et français et à des solutions d'IA mieux adaptées aux défis locaux. Une attention portée à l'impact humain et environnemental peut aussi améliorer l'acceptabilité sociale des technologies et guider les investissements vers des usages utiles à la collectivité.
Cependant, la portée réelle de ce type de visite dépendra des engagements effectifs, des moyens mobilisés et de la capacité des partenaires à traduire les intentions en projets mesurables.
« La technologie devient ce que nous en faisons », a déclaré Anne Bouverot.
Ce qui reste à confirmer
- Les éventuels accords concrets ou calendriers de collaboration issus de cette visite ne sont pas détaillés dans le compte rendu ;
- Les projets précis qui pourraient bénéficier d'un partage d'infrastructures ou de financements n'ont pas été listés ;
- Les modalités de suivi et d'évaluation de l'« impact » évoqué restent à définir pour confirmer l'efficacité des démarches proposées.
À retenir
- Anne Bouverot a visité Bengaluru et Delhi en novembre 2025 pour renforcer la coopération indo‑française sur l'IA.
- Son message central : évaluer et orienter l'IA selon son impact humain, social et environnemental plutôt que par le seul progrès technique.
- Les priorités évoquées incluent formation, régulation, partage d'infrastructures et priorisation d'usages à valeur sociale ou écologique.
- La visite prépare l'AI Impact Summit prévu en Inde et illustre une diplomatie numérique cherchant des partenariats pragmatiques.
- Des détails opérationnels et des engagements concrets restent à confirmer pour mesurer l'efficacité de ces initiatives.
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